31 constats a St-Augustin

Pierre-Olivier Fortin
Le Soleil

(Québec) Entre 21h et 0h30, mardi, les membres de l'unité de policiers à motoneige de la police de Québec ont distribué pas moins de 31 constats et avertissements aux 122 randonneurs qu'ils ont interceptés lors d'une opération sur le sentier Trans-Québec, près de la route Girard à Saint-Augustin. «Un bon pourcentage», admet la porte-parole Catherine Viel.
Les policiers contrôlaient l'alcool au volant, la vitesse et la conformité des bolides à la Loi sur les véhicules hors route. «Les gens circulent souvent à haute vitesse, il y a aussi des problèmes au niveau des machines, qui ne sont pas toujours conformes», souligne la policière.

Si les conducteurs sont davantage habitués de voir circuler les patrouilleurs sur les routes, les policiers rappellent qu'ils surveillent également les sentiers, et pour cause : «Il y a aussi des gens qui sont décédés, déplore Mme Viel. On met l'emphase là-dessus», dit-elle, en précisant que d'autres opérations du genre sont prévues au cours de prochaines semaines.

Les policiers de Québec et de la Sûreté du Québec (SQ) organisent d'ailleurs une opération de sensibilisation et de répression à la conduite des véhicules hors route avec la capacité affaiblie, demain soir, à Val-Bélair.

17 décès

Depuis le début de la saison, qui a débuté tardivement en raison du temps doux, des faibles chutes de neige et des moyens de pression de l'Union des producteurs agricoles, 17 motoneigistes ont perdu la vie sur les sentiers, quatre de moins qu'en 2009-2010. Un décès est toujours un décès de trop, mais cela étant dit, l'Association des motoneigistes se réjouissait, mi-janvier, que seulement trois personnes étaient décédées à ce moment, alors que le nombre s'élevait à sept l'année précédente.

«On s'y attendait tout de même», indique le président de l'Association, Patrick Boucher. «Le mois de février est toujours, bon an, mal an, celui pendant lequel il y a plus de décès. Un des facteurs les plus forts : c'est le mois où, règle générale, les conditions deviennent optimales sur l'ensemble du réseau et il y a plus de motoneigistes sur les sentiers. Il se développe aussi une surconfiance. Les gens ont déjà circulé depuis un certain temps, en décembre, en janvier et ils délaissent un peu l'aspect sécurité.»

Fait surprenant, puisqu'on a «souvent tendance à penser que les jeunes sont plus téméraires», la moyenne d'âge des motoneigistes décédés sur les sentiers est de 45 ans. Par ailleurs, 52 % des accidents mortels se sont produits après la tombée du jour, cinq résultent d'une noyade, 10 sont morts sur les sentiers balisés et sept hors sentier, selon les statistiques de l'Association.

Sur ce dernier point, la tendance s'est renversée et encore cette année, souligne M. Boucher, «il y a plus de décès en sentier [balisé] que la normale».

Quant au travail des policiers, «ils font leur possible avec le peu de ressources qu'ils ont», dit M. Boucher. Le Québec compte 33 000 kilomètres de sentiers, il est évident qu'ils ne peuvent tous les surveiller, admet-il.

Pas «anormalement élevé»

Au ministère des Transports, la chef du service des politiques de sécurité, Stéphanie Cashman-Pelletier, tient à préciser que «chaque année, il y a de plus en plus d'heures de patrouille qui se font». Sans faire de pronostic sur le bilan de la saison - qui se termine habituellement vers la mi-mars -, elle juge que le bilan actuel n'est pas «anormalement élevé».

Le Ministère concentre ses activités de prévention autour des thèmes de la vitesse, de l'alcool et du danger de circuler sur les lacs.

je voulais savoir ses tu st-augustin pret de mirabel que la police surveille.merci pour la reponse