Le «Fonds neige» pour les clubs du....

François St-Gelais
Le Quotidien


La Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) a posé, récemment, un geste structurant pour contribuer à assurer la pérennité de cette importante industrie récréo-touristique. À l'occasion de son dernier congrès annuel, tenu en septembre dans Charlevoix, l'organisme a, en effet, décrété l'instauration d'un fonds spécial destiné à financer les activités des clubs opérant dans les régions les plus enneigées de la province. Une somme d'environ 300 000$ sera ainsi redistribuée aux clubs de motoneige du SaguenayLac-Saint-Jean, de la Côte-Nord et de la Gaspésie, notamment, lesquels doivent défrayer les coûts d'entretien de vastes réseaux de pistes durant des périodes pouvant atteindre jusqu'à six mois, alors que la saison de glisse ne dure que quelques semaines à peine dans les régions les plus au sud du Québec.


Le «Fonds neige» créé par la FCMQ à partir des coûts de carte de membre défrayés par les motoneigistes québécois ne réglera pas tous les problèmes qui affligent cette industrie. La mesure constitue néanmoins un grand pas dans la bonne direction. La question des frais d'entretien des sentiers de motoneige constitue, depuis trop longtemps, une épée de Damoclès qui nuit au développement harmonieux de cette industrie. À chaque début d'automne, les différents clubs du SaguenayLac-Saint-Jean rappellent qu'ils manquent de fonds pour assurer l'entretien de leurs pistes. Et multiplient à chaque fois les démarches auprès des MRC, des conseils municipaux et des différents paliers de gouvernement afin d'obtenir des subventions pour boucler leur budget. Ce qui suscite immanquablement inquiétudes et incertitudes quant au bon déroulement de la saison.

Difficile, dans ces conditions, d'assurer la promotion des activités liées à la motoneige auprès des touristes, notamment européens et américains. Difficile, également, de mousser les projets de développement et de mise en valeur des paysages superbes et des conditions de neige exceptionnelles dont dispose le SaguenayLac-Saint-Jean, notamment dans le massif des Monts-Valin. Assurer la pérennité du financement de l'entretien des sentiers de la région constitue l'un des deux éléments essentiels, la première pierre angulaire pour assurer la stabilité de l'ensemble de cette industrie qui engendre d'importantes retombées économiques dans la région.

L'autre pierre angulaire, celle que représente l'implantation d'un réseau québécois de pistes de motoneige et de VTT permanent clairement identifié et reconnu comme tel, se trouve dans le camp du gouvernement.


Droits de passage

Dans la région, comme dans plusieurs autres, cette question a également été à l'origine de plusieurs querelles, et a aussi généré son lot d'incertitudes. Les sentiers empruntent ici un mélange de terres publiques, de propriétés privées et de terres agricoles. Le dédommagement des uns et des autres et la négociation des droits de passage requis ont toujours été source d'improvisation, d'entente particulière, de discussions de gré à gré.

Le blocus des pistes serpentant sur des terres agricoles instauré en 2010 par l'Union des producteurs agricoles du Québec en guise de protestation contre des décisions financières prises par le gouvernement libéral de l'époque a incité Québec à initier un projet visant à mettre en place un vrai réseau de sentiers permanents pour véhicules hors route.

Depuis, le dossier a cheminé lentement. Au SaguenayLac-Saint-Jean, la Conférence régionale des élus a accompli un imposant travail afin d'identifier le tracé que ce sentier officiel pourrait emprunter. En parallèle, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, a lancé un pavé dans la mare, l'an dernier, en annonçant qu'il débloquait des fonds afin de dédommager financièrement les propriétaires de terres de son territoire où passent les sentiers de motoneige, afin de s'assurer que ces tronçons de pistes, qui permettent de rallier les Monts-Valin à travers Saguenay demeurent accessibles durant toute la saison. L'affaire a suscité beaucoup de réactions très polarisées dans la région et ailleurs, et a finalement incité les élus de la MRC Lac-Saint-Jean-Est à faire de même. Peu importe, il demeure que le dossier du sentier québécois permanent pour véhicules hors route est loin d'être réglé.

Le dossier se retrouve donc maintenant dans les mains des membres du nouveau gouvernement du Québec. Dès la chute des premières neiges, ce qui ne saurait tarder, l'affaire deviendra une nouvelle priorité «obligée» pour le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault.

(Saint-Félicien) Cinq clubs de motoneigistes et un club de quad du Saguenay-Lac-Saint-Jean reçoivent une aide financière non remboursable de 481 911 $ de la part de Développement économique Canada.
Cet argent permettra la réalisation de sept projets, dont les investissements totalisent plus d'un million de dollars.




L'annonce entourant le versement de ces subventions a été faite au Club Relais des Buttes de Saint-Félicien, ce matin, par le ministre de l'Agence de développement économique du Canada, Denis Lebel. Plusieurs représentants de différents clubs de motoneigistes de la région étaient réunis pour l'occasion, de même que des élus municipaux ainsi que des intervenants oeuvrant dans le monde des affaires et l'industrie touristique.

Le Club Relais des Buttes de Saint-Félicien, le Club de motoneigistes du Saguenay, le Club de motoneigistes du Fjord, le Club quad Aventure Valin, le Club de motoneige de Dolbeau-Mistassini et l'Association de motoneigistes Boule de Neige profitent de l'octroi de subventions.

L'argent accordé leur a servi à faire l'achat de nouvelles surfaceuses qui permettront d'assurer l'entretien et la pérennité des différents sentiers de la région. Une partie de l'argent sera aussi utilisée pour restaurer des ponceaux sur des pistes, ce qui permettra de positionner la région parmi les destinations hivernales de choix.


Plus de détails demain dans Le Quotidien

Amenez-en des nouvelles positives comme celles-là!Particulièrement le "Fonds de neige" qui est une aide financière essentielle et des plus équitable pour les clubs du Nord qui acceuillent une grande partie de la clientèle touristique étrangère ainsi que les motoneigistes québécois quand la neige vient à manquer dans le Sud de la province.