Coyote. Admin
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| Sujet: Pour les amateurs de motoneige, c'est le signal qu'il est temps Sam 15 Déc 2012, 21:45 | |
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François St-Gelais Le Quotidien
La région s'est couverte d'un abondant manteau de neige blanche. Pour les amateurs de motoneige, c'est le signal qu'il est temps, si ce n'est déjà fait, de sortir leur engin du garage, de faire rugir le moteur et de terminer la mise au point hivernale avant de prendre les sentiers du Saguenay-Lac-Saint-Jean d'assaut, dont plusieurs ouvrent officiellement ce week-end. Pour le gouvernement du Québec, les chutes de neige des derniers jours confirment que la saison 2012-2013 est lancée, et que, encore une fois, aucune solution permanente n'a été déployée afin d'assurer aux motoneigistes et aux responsables des clubs qui encadrent la pratique de ce loisir dans la région une saison exempte de heurts.
Irritants
Les derniers mois ont certes été positifs pour cette industrie saisonnière majeure pour l'économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de plusieurs autres régions nordiques du Québec. À l'occasion de son dernier congrès annuel, en septembre dernier, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ) a ainsi posé un geste structurant en mettant en place un fonds spécial destiné à soutenir les activités des clubs opérant sur une plus longue période. Les sommes ainsi allouées viennent en partie aplanir un des irritants majeurs qui, année après année, hantait les bénévoles et faisait planer une menace sur le bon déroulement de la saison de motoneige.
L'autre grand irritant, soit le tracé des pistes et l'obtention des droits de passage requis, se trouve dans la cour du gouvernement du Québec. C'est de ce côté que les signaux positifs tardent à venir.
Après le blocus des sentiers de motoneiges décrétés par les membres de l'Union des producteurs agricoles (UPA), en 2010, le gouvernement libéral de l'époque a lancé un vaste chantier visant à identifier un réseau de sentiers permanents, sur tout le territoire québécois, réservé aux véhicules hors route. L'idée était excellente et nécessaire. Mais elle n'a toujours pas abouti. En fait, le gouvernement Charest n'a jamais semblé faire de ce dossier une réelle priorité avant d'être défait lors des dernières élections, se contentant de mandater les différentes conférences régionales des élus à faire le premier travail de défrichage sur leur territoire respectif. Une étape, du reste, qui a été réalisée efficacement au Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Évidemment, compte tenu de la période de transition normale qui entoure l'entrée en fonction du nouveau cabinet, il est difficile de blâmer le nouveau cabinet péquiste. De plus, le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault, a beaucoup de dossiers sur son bureau, tant au sein de ce ministère que dans ses autres fonctions de ministre des Affaires municipales, des Régions et de l'Occupation du territoire.
Pourtant, il faudra bien, et ce plus tôt que tard, que Québec fasse son bout dans le dossier des motoneiges. Les retombées économiques engendrées par cette industrie sont bien documentées. Dans la région, ce loisir est au coeur de plusieurs projets de développement récréotouristique. Et le massif des Monts-Valin propose des conditions d'enneigement uniques...
Risques
Plus Québec attend avant de régler définitivement le dossier des sentiers permanents de VTT, plus l'incertitude grandit au sein des touristes, des bénévoles, des artisans et des intervenants économiques qui gravitent autour de cette industrie. Et plus les risques de blocus localisés ou de problèmes d'accessibilité à des territoires clés pour les amateurs grandissent. Déjà, on sait que des portions de sentiers seront inaccessibles cet hiver au Lac-Saint-Jean. Du côté de Ferland-et-Boilleau, une piste permettant l'accès direct à la région de Charlevoix sera aussi fermée. Bref, de nouveaux casse-tête en perspective pour les touristes et les amateurs de motoneige...
En attendant, des initiatives comme celles de Saguenay et de la MRC Lac-Saint-Jean-Est, qui ont permis de conclure des ententes avec des propriétaires afin d'assurer l'ouverture de sentiers de motoneiges prioritaires permettent d'éviter le pire. Ces ententes ont suscité la controverse, lorsqu'elles ont été rendues publiques, mais leur utilité et leur importance sont évidentes dans le contexte actuel.
Sauf que ces mesures particulières ne peuvent durer éternellement. La solution définitive appartient au gouvernement du Québec, qui devra, une fois pour toute, régler le problème des droits de passages des sentiers pour véhicules hors route.
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