Derniere nouvelle dans le monde du QUAD

Dave Ainsley
Le Quotidien


(CHICOUTIMI) «Tout ce dont on a parlé pendant ce conflit avec l'UPA, c'est de la motoneige.»
Le directeur régional de la Fédération québécoise des clubs quads, Jean-Yves Tremblay, se sent mis à l'écart. Chiffres à l'appui afin de prouver l'apport économique de son activité, il déplore que les quads aient été laissés de côté par les élus et les médias. «On n'a même pas ou presque jamais prononcé notre nom pendant ce conflit», résume-t-il avec amertume.

Jean-Yves Tremblay ne veut surtout pas partir une guerre avec les motoneigistes. Il signale toutefois que l'impact du blocus des sentiers des véhicules hors route se serait également fait sentir sur les amateurs de quad. Il annonce que cinq des neuf clubs dans la région demeurent ouverts pendant la période hivernale et que les sentiers, qui ne sont pas les mêmes que ceux de la motoneige, passent aussi sur les terres agricoles. «Nous sommes très heureux que ce soit enfin réglé», a lancé le bénévole de longue date lors d'une entrevue avec Le Quotidien dimanche après-midi.

Retombées


Selon une étude effectuée par Léger Marketing en 2004 avec les chiffres de la Société de l'assurance automobile du Québec, le quad a engendré des retombées économiques de 337 millions$ en 2004, dont 13 millions$ seulement dans la région. De son côté, la motoneige a dégagé des retombées de 456 millions$, dont 55 millions$ au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Entre 2004 et 2009, le nombre de quads immatriculés au Québec est passé de 234 710 à 358 838 contre une hausse de 161 180 à 173 777 pour la motoneige.

Avec ces chiffres, Jean-Yves Tremblay estime donc que les retombées engendrées par les quads ont dépassé celles de la motoneige 515 millions contre 491 millions. M. Tremblay reconnaît toutefois que pour la motoneige, il faut ajouter la clientèle européenne qui apporte plusieurs millions de dollars dans la province. «Quand on dit que les quads ne génèrent pas de retombées...», signale le directeur régional qui se dit déçu de la façon dont les quads sont souvent traités. «Il y a quelque chose d'illogique dans le raisonnement des élus vis-à-vis les quads», raconte-t-il.

Le premier exemple qui lui vient en tête est l'annonce du maire de Saguenay, Jean Tremblay, qui a offert la semaine dernière, avant qu'un règlement survienne, une somme de 300 000$ aux agriculteurs afin qu'ils redonnent l'accès à leurs terres aux motoneigistes. Le blocus maintenant levé, il aimerait que la municipalité réserve cette somme pour les quads. Le montant pourrait servir, entre autres projets, à financer en partie un sentier qui permettrait aux quads de relier Larouche et La Baie. «Pourquoi les quads ne pourraient pas profiter de cette aide déjà offerte aux motoneigistes?», se questionne Jean-Yves Tremblay. Ce dernier a tenté à quelques reprises au cours des derniers mois d'obtenir un entretien avec le maire Tremblay, mais sans succès. Une rencontre est prévue en janvier avec le président de l'arrondissement de Chicoutimi, Jacques Fortin.

Joint en début de soirée, le maire Tremblay a expliqué que ce n'est pas la ville de Saguenay qui aurait injecté directement 300 000$, mais le Centre local de développement et Promotion Saguenay avec 150 000$ chacun. «Il n'y a pas 300 000$ qui traîne dans un tiroir», mentionne Jean Tremblay qui se dit très ouvert à une rencontre avec Jean-Yves Tremblay.

Dainsley@lequotidien.com