UPA: Règlement éminent ?

CE MATIN, 7h45

Coup de théatre à la rencontre du ministre Lessard et du conseil d'administration de la Financière Agricole ....

Le Ministre Lessard a déplacé la rencontre prévue à Lévis vers Québec pour éviter la manifestation des agriculteurs
Même les membres de l'UPA siégant sur le conseil d'administration de la Financière Agricole n'ont pas été prévenus

Ça sent mauvais en SACRAMENT

Je viens de voir ça à la TV..... ça sent mauvais en effet mais ils ont dit qu'ils s'en allaient tous à Québec

Tenez vous debout M. Lessard.

Les manifestants viennent de débarquer devant l'hôtel DELTA
Apparament, ils sont en

Là j'ai mon voyage...regardez-moi ben aller...
J'ai toujours été vendu Québec...j'ai toujours acheté des produits du Québec...autant que possible...

Ben asteur...amenez-en des fraises de la Californie pis du blé d'inde du Maine...
Qui mangent toute de la mar?*R%%*........!!!

Assez duré le litige qui pénalise l'industrie touristique du Québec !

QUÉBEC, le 16 déc. /CNW Telbec/ - Le Conseil québécois de l'industrie touristique (CQIT) réitère sa demande à l'Union des producteurs agricoles (UPA) et exige de celle-ci qu'elle cesse dès maintenant les moyens de pression qui ont un impact sur les entreprises touristiques. Injustement, ces dernières font actuellement les frais du désaccord qui oppose l'UPA au gouvernement, concernant le régime d'assurance administré par la Financière agricole du Québec.

« On a assez donné, ça fera la prise d'otage ! On passe déjà assez d'énergie à se relever du ralentissement économique de 2009, qu'on n'a pas besoin d'une autre tuile tel qu'un blocus de sentiers de motoneige ! » de s'exclamer Alain April, président du CQIT et directeur général du Château Bonne Entente et du Georgesville.

Le retrait du privilège d'accès aux terres agricoles décrété par l'UPA pour exercer de la pression sur le gouvernement est au cœur de la problématique actuelle de l'industrie touristique. Les retombées économiques de 1,3 milliard générées par les véhicules hors route que sont la motoneige et le quad en hiver au Québec sont essentielles. Elles se traduisent en 10 000 emplois répartis dans des hôtels, des pourvoiries, des restaurants, des attraits ainsi que des commerces reliés et ce, principalement dans les régions du Québec. Le moyen de pression exercé par l'UPA fait en sorte que ce sont des employés de l'industrie touristique québécoise qui se trouvent à être grandement pénalisés, en plus de les opposer à des agriculteurs avec qui, ils entretiennent habituellement d'excellentes relations d'affaires.

« On est tellement occupé à s'entredéchirer entre nous, qu'on passe à côté de quelque chose de capital ; tout le tord qu'on cause à notre destination et les pertes d'emplois qui en découleront ! Dites-vous bien que nos voisins du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Angleterre n'attendent pas après nous, ils sollicitent présentement les clientèles qui habituellement fréquentent le Québec ! » d'affirmer Alain April, président du CQIT.

Considérant tous les gens actuellement pénalisés par un conflit qui n'a rien à voir avec leur secteur d'emploi, compte tenu de l'importance des ententes d'affaires que le tourisme représente pour les producteurs agricoles et parce qu'il est urgent d'agir, le CQIT exige que soit levé dès maintenant, le blocus exercé par l'UPA aux sentiers de motoneige.

Le Conseil québécois de l'industrie touristique représente via ses adhésions, quelque 10 000 entreprises et organismes œuvrant en tourisme au Québec. Il a pour mission de concerter, de promouvoir et de défendre leurs intérêts et leurs enjeux. www.cqit.ca

Claude Plante
La Tribune


(Sherbrooke) Des agriculteurs de la région estrienne ont mis le cap vers la région de Québec, tôt jeudi matin pour prendre part à la manifestation de l'UPA dans le dossier de La Financière agricole. Plus d'une cinquantaine de membres du syndicat agricole font partie de la délégation dirigée par l'UPA Estrie.
Des centaines d'agriculteurs et des motoneigistes ont organisé cette manifestation devant un hôtel de Québec, où se tenait jeudi avant-midi une réunion du conseil d'administration de La Financière agricole du Québec (FADQ).

Des négociations sont en cours entre la Financière agricole et l'union des producteurs agricoles (UPA) en vue d'une entente qui pourrait permettre la fin d'un blocus qui perturbe la saison de motoneige, indique La Presse Canadienne.

Le président de l'UPA, Christian Lacasse, veut obtenir une garantie que ses membres ne feront pas les frais d'autres coupures dans un programme qui leur permet d'obtenir une compensation lorsque les prix du marché sont en-dessous de leurs coûts de production.

M. Lacasse souhaite aussi que le gouvernement mette en place un mécanisme de redistribution si jamais des surplus sont générés à cause d'une nouvelle façon de calculer ces coûts de production.

Les producteurs sont engagés depuis des semaines dans un bras de fer avec le gouvernement concernant le programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) géré par la Financière agricole.

En guise de moyens de pression, les membres de l'UPA empêchent les motoneigistes d'avoir accès aux sentiers qui passent sur leurs terres.

M. Lacasse a affirmé lors d'un point de presse que des discussions intensives sont en cours depuis deux jours et se poursuivront ce jeudi. Il réclame une entente d'ici vendredi.

Le ministre de l'Agriculture, Laurent Lessard, a montré des signes d'ouverture pour étaler l'application des resserrements pour certaines catégories de producteurs.

Selon M. Lessard, l'UPA est quant à elle prête à accepter une nouvelle façon de calculer les coûts de production, qui exclut 25 pour cent des entreprises les moins productives, en échange d'un engagement à redistribuer aux agriculteurs tout surplus que cela générerait.

M. Lessard s'en remet cependant au conseil d'administration de la Financière agricole pour préciser les termes de cette redistribution avec les représentants de l'UPA.

Cache-cache et blitz de négociations
Le CA de la Financière agricole entre dans un blitz de négociations pour dénouer l'impasse avec les agriculteurs.
16 décembre 2010
par Pierre-Yvon Bégin - Politique
Les prochaines heures seront cruciales. Ce matin (jeudi 16 décembre), les membres du conseil d’administration de la Financière agricole du Québec sont entrés dans un blitz de négociation afin de dénouer l’impasse avec les agriculteurs. Après un jeu de cache-cache de la Financière, près de 450 producteurs et productrices agricoles venus de toutes les régions du Québec, ont manifesté bruyamment leur mécontentement devant les bureaux où se tiennent les discussions.

La journée a débuté par une intrigue de la Financière agricole qui a déplacé le lieu de la réunion du conseil d’administration sans en avertir les cinq représentants de l’Union des producteurs agricoles (UPA). À 7h30, ils ont été avisés que la réunion aurait lieu dans les bureaux du ministère des Transports près de la colline parlementaire à Québec, plutôt qu’au siège social de l’institution à Lévis. Les manifestants ont aussitôt pris la direction de Québec.

Sous les applaudissements, le président de l’UPA, Christian Lacasse, a rappelé que les producteurs agricoles avaient le droit d’obtenir un revenu raisonnable. Il a aussi indiqué que les discussions auraient lieu toute la journée, précisant en point de presse que des « discussions intenses » avaient repris depuis deux jours. Devant les journalistes, il a répété que la coupure de 80 M$ entraînée par la mesure des 25 % sera « fatale » pour bon nombre de producteurs agricoles.

« Le ministre, a-t-il affirmé, a répété la même chose qu’au congrès, soit que les surplus ne doivent pas se faire sur le dos des agriculteurs. Il faut aller plus loin et établir un mécanisme pour redistribuer les surplus aux agriculteurs selon des critères justes et équitables entre tous les secteurs de production. La directive doit venir du ministre. »

En point de presse à son tour, Laurent Lessard devait préciser qu’il a bien compris les revendications des producteurs, reconnaissant que certaines productions ont besoin de plus de temps pour absorber les compressions. Il renvoie cependant la balle aux membres du conseil d’administration de la Financière agricole « qui ont des décisions à prendre ». « Aujourd’hui, a-t-il affirmé, je m’attends à cristalliser des gains pour les producteurs. »

Par ailleurs, mentionnons que le conseil des ministres a approuvé la nomination de Norman Johnston au poste de sous-ministre au ministère de l’Agriculture. Sous-ministre adjoint aux politiques agroalimentaires depuis 2009, Norman Johnston était depuis 2001 vice-président au financement à la Financière agricole. Il entrera en fonction le 5 janvier prochain en remplacement de Marc Dion, qui prend sa retraite.

Décision aujourd’hui de l’UPA sur l’acceptation des offres


Réuni ce matin en conseil général, l’UPA devrait décider si elle accepte ou non les décisions prisent par la Financière agricole du Québec. Plusieurs mesures de compensation adoptées par la Financière diminueront les impacts d’environ 10 millions pour l’année 2010-2011. La balle est maintenant dans le camp du monde agricole et cette journée du 17 décembre devient celle où des milliers de motoneigistes et d’entreprises verront l’avenir de la saison se jouer.

MA PRÉDICTION "PERSONNELLE"

En réponse à la solidarité reçu des motoneigistes, commercants, et pour ne perdre la face à cause de l'effritement provincial du mouvement
L'UPA Bas-St-Laurent va annoncer "Ouverture à 100% des sentiers pour le Bas-St-Laurent"

Mon petit 2 piastres

Nous aurons la confirmation d'ici 15h00 aujourd'hui

RemiS a écrit:

MA PRÉDICTION "PERSONNELLE"

En réponse à la solidarité reçu des motoneigistes, commercants, et pour ne perdre la face à cause de l'effritement provincial du mouvement
L'UPA Bas-St-Laurent va annoncer "Ouverture à 100% des sentiers pour le Bas-St-Laurent"

Mon petit 2 piastres

Nous aurons la confirmation d'ici 15h00 aujourd'hui

Ça serait l'fun que ça arrive ta prédiction mais....

Il y a justement un agriculteur qui est venu chez-nous hier soir parce qu'il avait besoin de pièce de motoneige et ils nous a expliqué toute la patante comme il faut et pas sure que ça va se régler. Trop de petits agriculteurs vont perdre dans ça (faillite) et c'est un domaine ou tout le monde se tient. Ils ont pour leur dire: vous nous faite perdre de l'argent ben on va vous en faire perdre aussi en touchant les motoneiges, hôtels et autres.

AVIS DE CONVOCATION - ASSURANCE STABILISATION : L'UPA ANNONCERA EN DÉBUT D'APRÈS-MIDI LES SUITES QU'ELLE ENTEND DONNER AUX DISCUSSIONS D'HIER À LA FADQ

LONGUEUIL, QC, le 17 déc. /CNW Telbec/ - L'Union des producteurs agricoles (UPA) annoncera aujourd'hui les suites qu'elle entend donner aux discussions d'hier à La Financière agricole du Québec (FADQ), au regard notamment du retrait du privilège d'accès sur les terres agricoles (motoneiges et quads).

Rappelons que des compressions additionnelles d'environ 80 millions de dollars par année au programme d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) ont été annoncées en début d'année. L'UPA considère que ces compressions ne sont pas requises pour respecter le budget de la FADQ et qu'elles mèneront des milliers de fermes québécoises au point de rupture, ces dernières subissant déjà une première ronde de compressions annoncées l'an dernier. Hier à la FADQ, divers éléments ont été discutés au regard de ces compressions. Ces éléments font l'objet cet avant-midi de discussions au sein des instances de l'UPA (conseil exécutif et conseil général). Le fruit de ces discussions sera annoncé en début d'après-midi.

Quoi : Suite des choses dans le dossier de l'assurance stabilisation

Quand : Vendredi 17 décembre, 13 h 30

Où : Maison de l'UPA
555, boul. Roland-Therrien
Longueuil (Québec)

Les élus de Saguenay mettent 300 000 $ sur la table pour que les agriculteurs du territoire redonnent accès à leurs terres au profit des motoneigistes.

Selon ce que Le Quotidien a appris, le maire Jean Tremblay en fera l'annonce, ce matin, au moment où il dévoilera les grandes lignes du budget 2011 de la municipalité de Saguenay.

L'offre de 300 000 $ serait disponible afin de compenser une partie des pertes financières enregistrées par les agriculteurs. L'aide sera octroyée à la condition qu'aucune entente ne soit intervenue entre la Financière agricole et l'Union des producteurs agricoles (NDLR - ce qui était le cas hier).

La somme d'argent serait répartie parmi les 446 producteurs du territoire de Saguenay à la condition que les motoneigistes passent habituellement sur leur terre. Si chacun devait recevoir un montant et si celui-ci est réparti à parts égales, les agriculteurs obtiendraient en moyenne 670 $. L'argent de Saguenay permettrait aux agriculteurs de combler une partie du manque à gagner du nouveau programme de la Financière agricole.

Le dossier est majeur. Il faut savoir que l'industrie de la motoneige entraîne des retombées économiques importantes pour le Saguenay-Lac-Saint-Jean. Elles sont estimées à près de 60 millions $.

Les clubs de motoneige de la région sont les premiers à subir les contrecoups de cette guerre étant donné que les membres n'ont pas renouvelé leur droit de passage pour la saison 2010-2011. Les hôteliers du Saguenay-Lac-Saint-Jean subissent aussi des impacts négatifs de ce boycottage. Les réservations se font de plus en plus rares en raison de l'incertitude reliée au droit de passage dans les sentiers régionaux.

Réaction

Le président de l'Union des producteurs agricoles du Saguenay-Lac-Saint-Jean, André Fortin, n'était pas au courant de l'offre de 300 000 $ proposée par la Ville de Saguenay, avant que le journaliste du Quotidien ne lui en fasse part, hier soir.

Au sortir d'une journée de mobilisation importante à Québec, M. Fortin n'a donc pas voulu s'aventurer à discuter d'une nouvelle dont il ne connaissait pas la teneur réelle. «Vous me prenez par surprise. Je n'avais jamais entendu parler de ça, alors je n'émettrai pas de commentaires avant d'en savoir plus», a-t-il simplement indiqué.

Pour le reste, le président de la division régionale de l'UPA était toujours en attente d'obtenir plus de détails au sujet des discussions qui ont eu lieu avec le ministre Laurent Lessard et les représentants de la Financière agricole, lorsque contacté en milieu de soirée, hier.

«On pensait que ça allait se dénouer, mais nous n'avons eu aucune nouvelle en ce sens pour le moment. Alors pour l'instant, rien ne change. Le moyen de pression [le blocage des sentiers de motoneiges] est maintenu. Nous nous réunirons en conseil général vendredi matin et c'est là que nous déciderons de la suite des choses», a-t-il terminé.

L'UPA représente un total de 1684 producteurs sur l'ensemble du territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Budget municipal

En ce qui a trait au budget de Saguenay pour 2011, il appert que le maire annoncerait des hausses du taux de taxation de moins de deux pour cent.

LE BLOCUS EST FINALEMENT LEVÉ

Yes, yes et re-yes

C'est RÉGLÉ

Yes


Ne manque plus que la neige en abondance




L'UPA et le gouvernement s'entendent sur le dossier de l'assurance stabilisation : levée du mot d'ordre sur le retrait du privilège d'accès aux terres agricoles

LONGUEUIL, le 17 déc. /CNW Telbec/ - L'engagement pris ce matin par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. Laurent Lessard, à l'égard des orientations gouvernementales qui seront transmises à La Financière agricole du Québec (FADQ) satisfait enfin les attentes des agriculteurs du Québec.

Cet engagement permet en effet de compenser la mesure de resserrement du 25 % qui fait l'objet de leur mécontentement depuis plus d'un an et qui avait mené au retrait du privilège d'accès sur leurs terres en guise de protestation. La proposition d'aujourd'hui fait preuve d'équité envers les producteurs et devrait permettre, comme ils le souhaitaient, d'avoir véritablement accès aux sommes promises il y maintenant un an par le gouvernement.

En résumé, l'engagement pris par le ministre ce matin permet d'indiquer à la société d'État que tout surplus sera versé aux producteurs visés par la mesure de resserrement (sans excéder les sommes qui auraient été autrement versées en l'absence de ladite mesure) jusqu'au 31 mars 2013, et ce, dans le respect du cadre budgétaire actuel. La reconduction possible de cet élément sera évaluée en 2013, selon la situation financière de la FADQ.

L'Union des producteurs agricoles (UPA) tient à souligner l'ouverture du gouvernement dans le règlement de ce contentieux. Cette nouvelle approche offre enfin la plage de stabilité nécessaire aux producteurs agricoles pour leur permettre de se consacrer pleinement au développement de l'agriculture, notamment par l'entremise des plans de développement sectoriels dans lesquels ils sont déjà engagés.

Pour l'UPA, c'est surtout une bonne nouvelle pour le maintien des fermes familiales partout sur le territoire, dans le respect du modèle agricole cher aux Québécois.

Ainsi, l'UPA lève donc son mot d'ordre sur le retrait du privilège d'accès aux terres agricoles. Les agriculteurs tiennent à saluer l'appui reçu au cours des dernières semaines de la part de plusieurs groupes de partenaires dans les régions, les coopératives, les motoneigistes, les associations touristiques, les commerces et autres.

yes ont prepare les randonner a plus

yes je suis moi même agriculteur et j`aurait été en tabar... que les sentiers ne rouvre pas.

merci a vous tous

bonne nouvelle

Nous autres on est entrain de fêter ça

Je serai a St-Zénon demain pour fêter ça j'espère qu'Il auras une tempête dans la région de Montréal pour pouvoir partir de plus près

Mieux vaut tard que jamais !!!

Publié le 25 décembre 2010
(CHAMBORD) La ferme Angoulême de Chambord maintient le blocus des sentiers de motoneiges, en réplique au manque de solidarité des élus et de l'industrie touristique régionale dans le litige opposant l'UPA et le gouvernement.
«Personne ne nous a appuyés. Pourtant, ce que nous demandions était tout à fait légitime. Je suis amer envers les élus, envers les hôteliers et envers les vendeurs de motoneiges qui n'ont jamais cessé de nous planter dans les médias. Ils se pensaient chez eux, chez nous. Aujourd'hui, je leur réponds que je suis chez moi et qu'ils n'ont pas d'affaires sur mes terres.»

C'est en ces termes que le propriétaire de l'entreprise agricole, Dominic Turcotte, explique sa position. Producteur de lait et de céréales, il affirme avoir toujours accueilli les motoneigistes de façon courtoise sans demander quoique ce soit en retour. Pour lui, céder l'accès à ses terres constituait une commandite pour les clubs de motoneige.

«Quand je les ai vus nous condamner, je me suis dit: est-ce que ça vaut vraiment la peine de donner à ce monde-là? La réponse est non», tranche l'homme de 40 ans.


Président du syndicat de base de Chambord, qui regroupe une soixantaine de producteurs agricoles, Dominic Turcotte précise que cette décision en est une personnelle et qu'elle n'implique d'aucune façon son organisation.

Donnant accès au lac Saint-Jean entre Chambord et Roberval, la terre de la ferme Angoulême constituait jusqu'ici un passage obligé pour les motoneigistes. Dorénavant, ces derniers devront faire un détour vers Saint-François-de-Sales, ce qui correspond à une vingtaine de kilomètres.

«Nous avons analysé la situation en famille, puisque mon père est toujours partenaire dans la ferme, et nous avons choisi de mettre fin à notre association avec les motoneigistes. C'est une décision définitive et nous ne reviendrons pas là-dessus», stipule l'agriculteur.

Mauvaise entente

Dominic Turcotte entretient également de la rancoeur à l'endroit du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ). Il reproche en effet à Québec d'en avoir donné trop peu aux agriculteurs, notamment en ce qui a trait au maintien des mesures imposées sur l'assurance stabilisation.

«Avoir su qu'on obtiendrait si peu, je n'aurais pas embarqué dans cette histoire. Dans mon secteur, beaucoup de jeunes agriculteurs ont pris la relève. Ceux qui commencent en agriculture doivent s'endetter. En maintenant la règle du 25% des entreprises les moins performantes, le gouvernement hypothèque la survie des jeunes qui débutent», confie-t-il.

Lui-même a adopté un virage environnemental qui a nécessité d'importants investissements. «Les gens disaient que les agriculteurs devaient être plus soucieux de l'environnement, alors je me suis conformé. J'ai clôturé mes terres de haies brise-vent, je me suis acheté des équipements comme un semoir à 55 000$ qui sème par dessus la couenne, en sachant que cette pratique est moins productive que le labourage traditionnel. J'ai fait des sacrifices environnementaux et le ministre, plutôt que de m'encourager, me dit qu'il va me ramasser dans le détour», soutient-il
Marc St-Hilaire
Le Quotidien

Il y a encore quelques agriculteurs qui refusent de laisser passer les motoneigistes sur leurs terres, bien que l'Union des producteurs agricoles (UPA) ait mis fin à son moyen de pression contre le gouvernement et demandé de lever le blocus, vendredi dernier.

C'est le cas dans la région de Chicoutimi et en Gaspésie, selon des motoneigistes qui ont communiqué avec Le Journal depuis le début de la semaine.

«Il y a deux ou trois endroits où on a eu vent qu'il y avait encore des problèmes», confirme Jean Duchaine, directeur général de la Fédération de clubs de motoneigistes du Québec.

«Je pense que ça évolue d'heure en heure», dit-il.

Pour ne pas mettre de l'huile sur le feu, la Fédération des clubs de motoneigistes, qui représente quelque 90 000 membres, s'est tenue volontairement à l'écart de la récente partie de bras de fer entre l'UPA et le gouvernement.

«Je ne veux pas parler pour eux, mais ce que je comprends, ce sont des agriculteurs qui ne sont pas satisfaits du dénouement des négociations de l'UPA avec le gouvernement. Ce n'est pas par rapport aux motoneigistes. »

Un agriculteur mécontent

«Si, collectivement, on ne se prend pas en main, on va le faire individuellement», a déclaré à l'Agence QMI Jocelyn Fournier, un producteur ovin de Saint-Joseph-de-Lepage, devenu malgré lui porte-parole des opposants dans sa région.

"Quand on nous a annoncé la levée du blocus, dit-il, c'est comme si on avait mangé une volée. On s'est senti trahis.

"Il y a des producteurs qui ne sont plus en mode gestion, dit-il, mais en mode fail-lite. C'est la survie de nos entreprises qui est en jeu.

Quand t'es assis dans ton salon pis que tu vois un ski-doo de 15 000 $ passer sur tes terres pendant que toi t'as même pas ça en salaire, dit-il, y a quelque chose qui ne va pas.

'J'ai rien contre les motoneigistes, mais il faut comprendre que c'est un privilège de passer sur nos terres.'

Pour le président du Syndicat de base des producteurs de La Mitis, Jean Côté, 'il y a un manque de compréhension'. C'est pourquoi une assemblée d'information est d'ailleurs prévue ce soir à Sainte-Angèlede-Mérici.

Dure année pour un détaillant

D'autre part, le blocus de l'UPA continue de faire des dommages collatéraux importants chez certains commerçants, comme chez André Hallé et Fils, détaillant BRP à Amqui.

'On vend environ 140 motoneiges neuves par an, explique Réal Hallé, et il m'en restera 72 neuves à vendre à compter du 15 janvier prochain.

Le pire, dit-il, ce sera de financer tout cet inventaire de motoneiges neuves.

'Ça va coûter en moyenne 80 $ par véhicule par mois en intérêt, dont 3 200 $ par mois s'il nous en reste 40 à la fin de l'année, donc 32 000 $ pour 10 mois.'
© Agence QMI